Histoire du petit Kevin, racontée par ses parents

 

Kevin est né le 16 novembre 2003, atteint d’une maladie génétique appelée Neurofibromatose. moi-même étant atteinte de cette maladie, mais de manière très bénigne, nous n’avions jamais su que celle-ci pouvait être autre. 
 
Jusqu’à ses 2 mois ½, Kevin  est un bébé comme tous les autres, très tonique, joyeux…Mais le 3 février 2004, nous sentons Kevin fatigué, et la nous voyons qu’il fait un gros malaise avec dyspnée et les yeux révulsés. Nous fonçons aux urgences, et lorsque nous arrivons, Kevin a repris conscience, nous sommes accueillis par un médecin qui ne nous prend pas au sérieux et nous conseille de le stimuler si cela recommence. Deux heures plus tard, notre petit garçon est conduit aux CHU le plus proche. Il  restera 3 semaines aux soins intensifs, suivis de 2 semaines au service pédiatrique. Durant ces 5 semaines, nous découvrirons avec les équipes médicales spécialisées, que notre fils est atteint d’épilepsie (syndrome de West), d’une tumeur bénigne évolutive (neurofibrome) qui entoure la carotide et la jugulaire. L’intervention chirurgicale n’étant pas possible car les risques de séquelles était de 80% , en plus du risque vitale. Lors de son hospitalisation, Kevin a subi une biopsie de sa tumeur. Cette intervention, malgré toute les attentions lui a valu une petite paralysie faciale gauche. 
 
Le retour à la maison s’est fait avec un traitement  très lourd pour un petit bonhomme de son âge. Tous les mois, nous allions au CHU pour une surveillance avec des électrœncéphalogramme (EEG), des réadaptations de traitement et des consultations génétiques. Malgré tout cela Kevin avançait à petits pas dans sa vie de bébé, il était toujours souriant et très courageux pour prendre ses nombreux médicaments et subir tous les différents examens qui se répétaient de plus en plus. Lors d’hospitalisations qui se multipliaient, le retour à la maison s’est fait avec une surveillance et un apport d’oxygène la nuit et pendant les siestes. La grosseur empêchait une bonne saturation en oxygène et sans cette apport il se fatiguait à respirer. Nous vivions toujours dans l’angoisse de l’alarme qui sonnait jour et nuit, et nous accourions  à la moindre sonnerie pour savoir si la crise était passée et si il avait repris son souffle. Trois fois par semaine, il subissait une séance de kiné respiratoire, car il avait du mal à dégager ses bronches et il s’encombrait très facilement. Nous devions alors faire très attention pour qu’il ne s’enrhume pas. En février 2005, nouveau coup dur, les médecins diagnostiquent une scoliose (en rapport avec sa maladie), donc dans un même temps, un corset  lui est imposé  pour éviter l’aggravation. Il devait le garder 24h /24h. Comme nous disions précédemment, Kevin est très combatif et ne se laisse pas aller. Il épate ses médecins en obtenant la tenue assise et debout, et fait quelques pas quand on le soutient. Nous sommes très fiers de lui et de son évolution. Nous reprenons un peu d'espoir pour son avenir...
  
Le 21 avril 2005, notre bébé est de plus en plus mal, il est maintenant à 2 litres d’oxygène jour et nuit (l’augmentation de l’apport en oxygène s’est fait au cours des besoins qui se sont accrus).  Il ne mange presque plus, dort énormément, faits beaucoup de crises d’épilepsies, ainsi que de grande pauses respiratoires et se fatigue très vite. L’hospitalisation s’avère urgente et immédiate. Une heure après son arrivée au CHU, il fait une crise, et un arrêt respiratoire. Les médecins se précipitent vers lui pour le réanimer. Ensuite, les médecins nous expliqueront qu’il était dans l’obligation de l’intuber pour le sauver, et de lui donner de l’adrénaline pour faire repartir son petit cœur. Deux heures après, il était transféré en réanimation pédiatrique.
 
Le lendemain, les médecins ne nous laissaient pas grand espoir, quant à l’avenir de notre petit garçon. Nous étions effondrés car notre fils à toujours été un petit bonhomme très courageux et combatif. Nous ne voulions pas y croire. Si les médecins tentaient une intervention chirurgicale, cela entraînerait à coup sur une atteinte neurologique portant sur les nerfs respiratoire, avec nécessité d’une machine qui l’aiderait à respirer pour le reste de sa vie et un risque vital immédiat. De plus, les médecins faisaient état d’une encéphalopathie gravissime, sans possibilité d’amélioration. Est-ce une vie pour un enfant qui débute?
 
Nous avons eu une décision a prendre en tant que parents, qui à été très douloureuse et le sera encore. Comment accepter ce choix qui n’en est pas un. Nous ne voulions pas lui imposer une vie fait de machines, de souffrances, et d’hôpitaux pour le reste de sa vie. Notre tout petit est parti au ciel le 28 avril 2005 15H55. Nous avons voulu, le papa et moi l’accompagner pour son dernier voyage, en l’enveloppant dans nos bras de tout notre amour, pour qu’il sache que son papa et sa maman l’aimeront éternellement.
Notre petit garçon s’en est allé rejoindre les anges à l'âge de 17 mois ½. 

Nous aurions tant aimé le voir grandir, mais nous savons qu’au dessus de nous, notre petit ange gardien veille sur nous, et nous sommes certains qu’il nous donne la force et le courage de continuer dans notre vie. L’amour que l’on porte à notre enfant est plus fort que tout, au-delà de l’absence. Bien sûr ce n’est pas facile tous les jours, mais on se dit que notre petit garçon à été si courageux dans sa courte vie, qu’il nous a transmis sa force.   
 
Courage et force à tout les parents qui vivent ces drames de la vie, sachez qu’au dessus de vos têtes vos chers petits sont là pour vous donner le courage de survivre et que l’amour est plus fort que tout.  



Pour en apprendre plus sur la Neurofibromatose, vous pouvez cliquer ICI.

Voir aussi : le poème pour Kevin
 
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